Quel sens y a-t-il à archiver le passé quand notre avenir se dirige vers une extinction de masse ? C’est l’une des questions les plus urgentes auxquelles les musées, les collections d’art public, et les personnes impliquées dans les institutions culturelles font face aujourd’hui.
Je rédige ces lignes alors qu'une vague de chaleur intense frappe le sud de l'Europe en ce mois de juillet, seulement quelques semaines après la tenue de la quatrième édition de la biennale foodculture days à Vevey. Les lumières scintillantes du paysage alpin ensoleillé et le tendre sentiment de communauté de ces journées s’estompent lentement dans la mémoire, laissant derrière eux des questions brûlantes. Bien que des événements isolés comme celui-ci offrent un bref répit, il reste difficile de mesurer leur impact sur des processus à long terme tels que le changement climatique. Alors, comment l’art et la culture pourraient-ils être compris, et les événements culturels organisés, de manière à véritablement contribuer à une présence humaine durable sur Terre ?
Boca A Boca ("bouche à oreille") est un projet éditorial digital réalisé par foodculture days. Suivant un rythme saisonnier, Boca A Boca se développe de façon organique comme une archive vivante et une plateforme pour la diffusion de pensées et d'idées créatives. Chaque cycle est organisé par des rédacteur·rice·s invité·e·s à réagir à un thème émanant de la recherche sur le terrain de foodculture days. Grâce à une sélection de contributions de textes et des formats multimédia, les cycles présentent, contextualisent, problématisent et enrichissent de manière poétique et située la compréhension de questions complexes qui nous interpellent, nous et notre communauté. Avec une approche transdisciplinaire et holistique, nous souhaitons offrir des perspectives aux multiples facettes sur les questions critiques de notre époque culturelle, sociale et environnementale, en permettant des résonances fortuites entre les cycles, les idées et les pratiques.